Ancien Régime :
Doyenné de Rougemont, paroisse de Colombier-Fontaine jusqu'en 1565, puis de Villars sous Écot, sous le vocable de Saint Vit. Collateur : le seigneur de Neuchâtel. XIX° siècle – Succursale créée par le décret du 30 septembre 1807.
Actuellement :
Diocèse de Belfort – Montbéliard, Doyenné de l'Isle sur le Doubs – Pont de Roide, Communauté Catholique « Notre Dame de la Paix » .
Attestée en 1177, la vénération de saint Vit à Villars sous Écot, montre l'ancienneté de l'histoire religieuse de ce village. Le lieu de culte est alors une chapelle qui dépendait de Colombier-Fontaine jusqu'en 1565 quand la réforme est introduite dans cette paroisse. Les collaborateurs se succèdent :le prieur de Lanthenans, les frères Gérard et Jacques de Guémonhans de 1304 à 1316, les seigneurs de Neuchâtel qui abandonnent ce patronage à l'hôpital de Blamont en 1370. Après 1565, les Neuchâtel recouvrent ce patronage.
La chapelle existe encore en partie (le chœur) au milieu du cimetière, elle a fait l'objet d'une restauration intérieur qui a mis au jour une croisée d'ogives et deux chapiteaux dont l'un est armorié (Neuchâtel). Le premier janvier 1749, l'archevêque de Besançon interdit le culte car le bâtiment, couvert de laves, menace de s'écrouler. Les habitants obtiennent la translation du culte au centre du village en 1757 où une nouvelle église est construite.
A Villars sous Écot, quelques sujets appartenaient au comte de Montbéliard, mais le village n'embrassera jamais la religion réformée. Au XVIII° siècle, il est même le théâtre de la contre-réforme. Le 15 avril 1700, quand Bassand, lieutenant civil du bailliage de Baume, originaire d'Anteuil, prend de force l'église de Saint Maurice aux Protestants, il est aidé dans sa tâche par quelques curés dont celui de Villars.
Le 21 juin 1721, le curé Dubois obtient, à l'entrée du village, un petit terrain, près d'une fontaine, pour y édifier une « maison et une chapelle pour l'établissement de prêtres zélés qui travailleront au salut des âmes et à la conversion des hérétiques du voisinage ». Cette maison « de propagande », dédiée à Notre-Dames des Ermites, prend le nom d'Ermitage et accueille, à partir de 1726, 12 jeunes repentis du Protestantisme.
A la mort de Dubois, des problèmes d'argent surviennent. C'est son neveu, Vuiller, qui reprend la maison avec des dons de fidèles. Elle semble avoir fonctionné jusqu'à la Révolution quand elle est vendue comme bien national. C'est un incendie, en 1834, qui la détruit complètement.
Enfin, peu avant le révolution, le prêtre de la paroisse, le curé Maillot, publie en 1788 un violent pamphlet contre les abus de la religion, intitulé « Voyage dans l'Ile de la Vertu ». Prêtre ayant prêté serment, il réussit, au début de 1792, à rassembler paraît-il 5.000 personnes pour une conférence publique.
L'église actuelle, avec son clocher-porche daté de 1757 et surmonté d'un dôme à quatre pans, contient deux tableaux des XVII° et XVIII° siècles. Des boiseries émergent deux colonnes torsadées, recouvertes de feuilles de vigne sculptées.
Extrait du livre : Dictionnaire des communes du Doubs